Vous venez de passer le screening ou vous souhaitez vous préparer aux entretiens dans les cabinets de consulting ? Alors comment se préparer, que faut-il savoir, comment faire pour passer au tour d’après ? Nous allons vous aider à y voir plus clair.
(1) Pour la partie présentation, l’intervieweur commencera par se présenter rapidement, et donnera un rapide aperçu du cabinet et de ses activités. Pensez à bien écouter et à noter quelques points sur lesquels vous pourrez rebondir pour poser des questions plus originales à la fin. Par ailleurs, certains intervieweurs peuvent vous demander de « restituer » ce qu’ils vous ont dit au début – histoire de voir si vous avez écouté !
A votre tour, vous devez être capable d’expliquer votre parcours, et en quoi il vous a amené à postuler dans ce cabinet en particulier. Soyez structuré, et le plus concis possible : allez à l’essentiel. La bonne métrique est de se dire que votre présentation ne doit pas excéder 4-5 minutes. L’idée est d’essayer de se présenter en un tout petit peu plus de temps que votre intervieweur.
Vous pourrez piocher dans votre CV et votre lettre de motivation, mais ne cherchez pas à paraphraser ou à tout reprendre tel un inventaire à la Prévert. On cherche à voir entre autres, si vous êtes quelqu’un qui sait travailler en équipe, faire preuve d’autonomie, communiquer à un groupe… Ayez à chaque fois deux-trois histoires à raconter pour illustrer ces différents points, encore une fois soyez concis et structuré – essayez de coller au framework : “contexte – action – résultat”. N’oubliez pas de préparer des réponses aux questions classiques : “Pourquoi le conseil ?”, “Qu’est ce qui ferait de vous un bon consultant ?”, “Pourquoi notre cabinet et pas un autre ?”
Ensuite, ayez à l’esprit que l’intervieweur voit passer beaucoup de candidats. Il faut qu’il se rappelle de vous pour que vous ayez une chance de passer et bien que l’on puisse parfois croire que le meilleur moyen pour réussir cela, c’est d’avoir des anecdotes atypiques sous le coude à raconter (e.g. Comment vous avez organisé votre traversée de l’Atlantique en pédalo), le mieux reste de réussir parfaitement votre cas.
(2) Une fois les présentations finies, votre intervieweur vous fera passer à l’étude de cas.
Vous n’avez pas besoin d’arriver à la fin de l’étude de cas : ce n’est pas sur cela que vous serez noté. On cherche d’abord à voir si vous avez une pensée structurée, si vous savez calculer, et si vous êtes en mesure de produire des idées faisant avancer le cas.
Ecoutez bien ce que l’intervieweur vous indiquera, il vous racontera une situation proche d’un cas réel et vous donnera une série d’hypothèses (au sens mathématique du terme : vos données de départ). Séparez votre feuille en deux et écrivez toutes les informations, afin de les avoir toujours sous les yeux. Une fois que l’intervieweur aura fini, n’hésitez pas à répéter pour montrer, d’abord que vous avez bien compris le problème, et surtout pour que vous ne partiez pas sur une mauvaise piste ! Demandez ensuite quelques minutes pour réfléchir.
C’est ici que toute votre préparation va servir : choisir une bonne structure, qui soit surtout ‘MECE’, c’est-à-dire mutuellement exclusive, et complètement exhaustive – vous abordez tous les points, et aucun ne se recoupe.
Le meilleur entrainement possible pour réussir les entretiens, c’est de faire des entretiens ! Prenez quelques amis avec qui vous pourrez vous entraîner, et trouvez-vous des études de cas pour vous les faire passer. Vous en trouverez beaucoup sur internet, mais aussi dans des livres.
Ces études de cas vous donnerons quelques structures types qui, telles une boite à outils, vous permettront d’attaquer n’importe quel problème. Sachez également que les consultants en stratégie doivent avoir un très bon niveau en finance d’entreprise, si vous ne savez pas la différence entre l’EBIT, l’EBITDA, un OPEX, un CAPEX, comment est calculé un Cash flow et ce que représente le WACC, mieux vaut vous plonger quelques minutes dans des révisions du Vernimmen.
Après quelques minutes, vous présentez donc votre structure à l’intervieweur, et vous lui proposez les pistes à explorer. Laissez-vous guider si on vous amène dans une certaine direction, autrement, continuez dans votre lancée. Lorsque vous arrivez au bout du temps imparti pour l’étude de cas, on vous demandera souvent ce qu’on appelle un « elevator speech » : un condensé en trente secondes des résultats trouvés. Soyez bref et précis : rappelez le contexte, suivez votre structure et arrivez calmement à votre résultat. Cette phase est critique, nombre de candidats ne savent pas “raconter l’histoire de leur cas !”
(3) Voilà, vous avez fini l’étude de cas, votre intervieweur passera à la dernière phase : ce n’est pas le moment de se relâcher ! Dans 99% des cas, il vous demandera simplement si vous avez des questions, mais il peut arriver qu’il cherche à vous piéger (cf l’exemple plus haut)…
Dans le cas favorable, montrez que vous avez fait des recherches. Si le cabinet a publié récemment un article ou qu’il a ouvert des nouveaux bureaux, foncez sur l’occasion pour poser des questions dessus : pourquoi avoir choisi tel pays pour ouvrir un bureau plutôt que tel autre etc. Si le cabinet affiche clairement les valeurs qu’il représente n’hésitez pas à rebondir dessus.
Enfin, un intervieweur sera généralement content aussi de pouvoir parler de lui : utilisez ce qu’il vous a dit au début de l’entretien pour l’amener à raconter un peu plus son parcours professionnel, le genre de mission sur lequel il a pu travailler, voire pourquoi lui pense que les candidats devraient rejoindre son cabinet !
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Merci beaucoup cet article est top.